Caroline Trudel, gestionnaire de l’espace de coworking de Val-d'Or, partage avec nous l’histoire et la vision derrière cet espace collaboratif unique en son genre.

Qui est Caroline Trudel ?

« Je suis Caroline Trudel, gestionnaire de l’espace de coworking de Val-d’Or. »

Comment s’est lancé l’espace de coworking ? Pourquoi un espace de coworking ?

« Au début, j’avais mon bureau pour mon entreprise dans cet immeuble, dans un local plus petit. J’avais aussi une amie qui venait de démarrer son entreprise chez moi, ainsi que ma sœur pour sa comptabilité. Un photographe me sous-louait aussi l’espace, et une maquilleuse l’utilisait les fins de semaine. À un moment donné, on s’est dit qu’il fallait qu’on fasse quelque chose avec ça. C’est alors que, pendant ma maîtrise en création numérique, j’ai fait des recherches sur l’intelligence collective. J’ai découvert le concept de coworking grâce à une entrepreneure web au Québec qui avait lancé son propre espace. Nous étions quatre femmes, et on a décidé de lancer ce projet sous le modèle d’un OBNL. »

Y avait-il des défis que vous avez rencontrés lors de la réalisation de ce projet ?

« Ça a pris environ trois ans. Pendant ce temps, l’équipe a changé plusieurs fois. Certaines sont parties, d’autres sont arrivées. Le démarrage a demandé encore plus de travail que la gestion de l’espace aujourd’hui. »

Quel est le secret derrière cette détermination malgré les difficultés pour réaliser cet espace de coworking à Val-d’Or ?

« Pour moi, c’était utile, et je savais que ça l’était pour d’autres aussi. Aujourd’hui, nous sommes une dizaine à y travailler à temps plein. Cet espace nous est très utile, et les gens me disent souvent qu’ils pourraient partir pour ouvrir leur propre bureau, mais que ce serait plus coûteux et qu’ils ne veulent pas perdre cette petite équipe, ces collègues avec qui on partage de beaux moments. En plus, ici, on a accès à des salles et du matériel électronique sans avoir à les acheter. Il y a beaucoup d’avantages à rester ici plutôt qu’à partir. »

Comparé à d’autres espaces de coworking, offrez-vous des services supplémentaires ?

« Je ne sais pas si nous offrons vraiment des services supplémentaires, mais ici, c’est vraiment comme à la maison. Nous sommes un espace de coworking très intime, avec une totale liberté. On peut s’installer dans un pouf, travailler, puis boire une petite bière le vendredi après-midi. C’est peut-être un peu différent des autres espaces de coworking. Je suis certaine que les gens ressentent notre énergie. Nous sommes flexibles, adaptables. Peu importe le projet, on va arranger les salles, les horaires, et même déplacer les meubles pour que tout corresponde à tes besoins. Ce n’est pas une structure rigide où il faut entrer dans un moule, mais plutôt un endroit où l’on adapte le moule pour toi. C’est l’une de nos forces : on a commencé petit à petit, avec peu de frais, et ça nous rend flexibles et autonomes. »

Quelle est la relation entre cet espace de coworking et le numérique ou la technologie ?

« À la base, le projet est né de ma maîtrise en création numérique, où j’ai découvert l’importance de la collaboration ouverte, ce qui m’a amenée à m’intéresser aux espaces de coworking. Avec mon background, il était important d’avoir certains services ici. Avec la pandémie, nous avons dû avancer en matière d’équipements électroniques. Par exemple, nous avons reçu une commandite de Pitrounord pour acheter un kit de webinaires, car les gens faisaient de plus en plus de formations et de webinaires en ligne. »